L’être humain sous l’influence d’une autorité quelconque peut se conformer aux idées de cette dernière. Ceci ce vérifie à travers l’expérience de Stanley Milgram. Milgram est né en 1933 et est mort en 1984, c’est un psychologue américain qui a fortement contribué à la psychologie de l’être humain. Il a mené de nombreuses expériences notamment une qui consiste à mesurer le degré d’obéissance de l’Homme vis-à-vis d’une autorité supérieure. Cette expérience a pour but d’estimer à quel point un individu peut se plier aux ordres d’une autorité mais qui est en contradiction avec soi-même.
L’autorité comprend plusieurs notions. En effet, il y a l’autorité et l’autoritarisme qui signifie une attitude d’une personne qui contraint physiquement et/ ou psychiquement les personnes qu’elle commande. Selon les psychologues et les sociologues, il existe 3 sources de légitimation de l’autorité : Les règlements, les structures et les capacités. La source de l’autorité, donc l’autorité de pouvoir, provient des règlements.
Désormais nous allons démontrer ceci à travers l’expérience de Milgram. Le but de l’expérience est de voir jusqu’où un homme est capable d’aller sous l’influence et les ordres d’une personne ou d’un groupe de personnes représentant l’autorité (politique, militaire, religieuse, morale…). Cette expérience psychologique consiste en fait à tester le niveau d’obéissance d’une personne en la poussant à réaliser un interrogatoire violent sur un cobaye. La personne interrogée (acteur complice de l’expérience) doit répondre à un questionnaire. En cas de mauvaise réponse, l’interrogateur (sujet de l’expérience) doit lui infliger une punition sous la forme d’une décharge électrique de plus en plus forte à chaque erreur. Ces décharges pouvant aller jusqu’à la mort ce qui était clairement indiqué par le scientifique en charge de l’expérience. Bien entendu le cobaye ignorait la complicité de la victime qui faisait juste semblant de recevoir des décharges et souffrir. Il était donc réellement persuadé de torturer, parfois jusqu’à la mort de ce dernier !
Les résultats de cette expérience sont assez incroyables puisque 62% des sujets sont allés jusqu’à la peine maximale (la mort de la personne interrogé). On peut alors raisonnablement se poser la question mais comment est ce possible ? A-t-on menacé ces gens ? Et bien non absolument pas ! Seule la pression qu’ils ont subi et qui était celle de quelqu’un représentant l’autorité (le scientifique en charge de l’expérience) leur disant à chaque fois qu’ils voulaient stopper ce massacre: »Veuillez continuer s’il vous plaît », puis après une seconde protestation « L’expérience exige que vous continuiez » puis « Il est absolument indispensable que vous continuiez » et enfin « Vous n’avez pas le choix, vous devez continuer ». Une fois ces quatre ordres donnés, si le cobaye voulait toujours arrêter l’expérience s’arrêtait.
On observe qu’il y a un écrasement du domaine des valeurs chez le sujet ainsi qu’une augmentation de l’obéissance consentie. Donc il y a une soumission à l’autorité. L’homme a une proportion naturelle à se soumettre à l’autorité et à se décharger sur elle de ses propres responsabilités. Ceci se vérifie à travers le procès d’Adolf Eichmann qui était nazi et qui avait pour seul argument : « J’ai obéis aux ordres. ». C’est un dédouanement virtuel. C’est l’état d’agent : l’individu ne se sent pas responsable de ses actes (il ne fait qu’obéir aux ordres). Il y a donc une disparition du sens de la responsabilité individuelle alors que seule l’action est une réalité : « Rien ne peut changer à la qualité morale ou au processus destructeur » puisque la responsabilité n’incombe pas qu’au donneur d’ordres mais aussi à ceux qui les effectuent. Les humanistes pensent que la conscience individuelle et l’éthique personnelle doivent primer sur l’autorité. Il y a donc dilemme sur la responsabilité. L’obéissance est un des éléments fondamentaux de l’édifice social. Toute communauté humaine nécessite un système d’autorité. C’est le ciment que lient les Hommes aux systèmes d’autorité. Les personnes sont plus ou moins conditionnées dés l’enfance à se soumettre. La soumission l’emporte souvent sur l’éthique, l’affectivité, les règles et choix de conduites.
Une soumission à l’autorité entraîne donc une adaptation aux différentes normes et valeurs qui définissent cette autorité.
http://www.youtube.com/watch?v=5vH7F5UjvKw . Voici une vidéo extraite du site internet You Tube retracant le processus de l’éxperience de Milgram. Malheureusement, seule la premiere moitier de la video et sous-titré en francais.
enjumy 